La pleine conscience est un sujet en vogue qui met en avant les avantages de la pratique, y compris la gestion du stress, le soulagement des traumatismes, le soulagement de la douleur chronique et un sentiment général de contentement. Dans la vie quotidienne la pratique concerne l’alimentation, l’écoute la bienveillance, la compassion… La pleine conscience est proposée dans l’univers de l’entreprise comme un moyen «d’optimiser» la performance des employés.
Qu’est-ce que la pleine conscience exactement?
La plupart des gens conviendraient que cela signifie «être dans l’instant présent». C’est vrai. Vous ne pouvez pas être conscient si vous habitez dans le passé ou le futur. Mais vous pouvez être dans l’instant présent et ne pas nécessairement y être attentif.
Savoir que nous savons
Ce qui nous fait passer du simple fait du moment à la pleine conscience, c’est le pouvoir d’observation de l’esprit. La pleine conscience exige que nous sachions ce qui se passe dans le moment. Lorsque nous sommes conscients, nous sommes conscients que nous sommes conscients.
Par exemple, si vous vous êtes déjà assis pour méditer, vous avez probablement remarqué que les pensées sont présentes à peu près tout le temps. C’est, en fait, l’une des premières idées que les gens ont quand ils commencent à pratiquer, à quel point l’esprit est tiré d’avant en arrière par les souvenirs, les plans, les inquiétudes, les fantasmes, etc.
L’aspect conscient de la pleine conscience nous permet d’être conscient que la pensée est en train de se produire et de se mettre à l’écoute du phénomène énergétique réel qui est une pensée, plutôt que de se perdre, et ensuite souvent de réagir, aux histoires que nos pensées nous racontent.
La pleine conscience nous apprend à poser la question: qu’est-ce qu’une pensée?
C’est différent d’être absorbé dans le contenu de nos pensées. Avec la pleine conscience, nous pouvons explorer la pensée elle-même comme un phénomène. Lorsque nous observons le processus de pensée, ce que nous découvrons souvent, c’est que les pensées sont des spots non substantiels et énergétiques qui vont et viennent, tout comme les images, les sons, les odeurs, les goûts et les sensations. Leur seul pouvoir est celui que nous leur donnons.
Joseph Goldstein professeur et auteur de pleine conscience énonce que: «La pensée de votre mère n’est pas votre mère. C’est juste une pensée. “. Cela rappelle la nature insubstantielle des pensées et aide à se détacher des histoires qu’elles racontent.
Voir les filtres
Cette qualité de connaissance est donc une partie essentielle de la pleine conscience. Mais il y a plus. Nous pouvons observer ce qui se passe et ce qui se passe à chaque instant, mais toujours ignorer les filtres qui sont présents. Ces filtres – désir, aversion et illusion – obscurcissent notre capacité à voir clairement. Ils nous amènent également à nous identifier à ce qui se passe, puis à devenir réactifs.
En général, lorsque notre expérience actuelle est agréable, nous voulons plus. Nous voulons qu’elle reste et essayons de la faire rester. Lorsque notre expérience actuelle est désagréable, nous voulons qu’elle disparaisse, alors nous essayons de la repousser. Lorsque notre expérience actuelle n’est ni agréable ni désagréable, nous pouvons être détacher et perdre notre conscience.
Ces filtres sont inconscients, ils fonctionnent donc à notre insu, à moins que nous n’en soyons conscients. Lorsque nous ne sommes pas conscients des filtres, nos réactions à ce qui se passe à un moment donné peuvent nous conduire à des actions peu habiles. Être conscient de ces filtres est une partie importante de la pleine conscience. Ainsi, la pleine conscience ne consiste pas simplement à reconnaître ce qui se passe; c’est aussi reconnaître nos réactions à ce qui se passe.
Comment savons-nous que nous ne pratiquons pas cet aspect de la pleine conscience?
La lutte est un indice fiable. Lorsque nous luttons dans notre pratique de la méditation, cela indique que nous sommes dans un état de reconnaissance, mais pas dans un état de pleine conscience. La lutte peut être un «signal de pleine conscience». Cela nous dit qu’il se passe quelque chose que nous n’acceptons pas. La pleine conscience exige que nous soyons ouverts à ce qui est présent sans répondre par la cupidité, l’aversion ou l’illusion. Être conscient des filtres inconscients est donc un lien crucial pour récolter les bénéfices de la pratique.
Ce qui se passe dans notre expérience importe peu. Ce qui compte, c’est notre réponse à ce qui se passe. Cela est vrai dans notre pratique de la méditation et dans nos vies. Nous éprouvons tous du plaisir et de la douleur, des gains et des pertes. La seule chose que nous pouvons contrôler est la façon dont nous réagissons.
C’est le pouvoir de la pleine conscience. Cela nous donne des outils qui peuvent nous aider à vivre nos vies avec une plus grande sérénité. La pleine conscience ne nous protégera pas des hauts et des bas de la vie. Mais lorsque nous pratiquons la vision claire, sans filtres, nous pouvons naviguer dans le flux et le reflux de nos vies avec grâce.